Les mistoufles

Je me glisse entre les étoiles et je descends quand vient la nuit

Tangram & arc en ciel

Entouré de deux ou trois artistes, un groupe va plonger dans l’univers foisonnant des comptines de Françoise Morvan. Ariettes, berceuses, gargouillades et autres ballades seront une approche ludique pour ces jeunes lecteurs dans leur découverte des notions de rythme et de versification.

Encadrés par un(e) comédien(ne), ils travailleront la diction, les intentions de jeu et questionneront le sens des poèmes. Accompagnés également par un(e) musicien(ne), ils mettront les mots en notes, en pulse et en clap ; et rentrerons en studio pour l’enregistrement.

Patience, répétition, imaginaire, rigueur et inventivité sont les qualités développées pendant ce travail, qui s’étend sur une année scolaire.
Ce projet est une véritable création d’album, un acte artistique pérenne.

Pour L’unijambiste, c’est un prolongement naturel des recherches menées depuis toujours entre texte et musique.

 

Nous imaginons avec Françoise Morvan 7 volumes des Mistoufles comme les sept pièces du tangram et les sept couleurs de l’arc en ciel.

Collection d’albums musicaux pour les enfants, réalisée par les enfants.

 

Textes de Françoise Morvan

Genre : Musique

Années de création : 2013 | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019

Public : Scolaire

Avec Laetitia ShériffEmmanuelle HironArmDavid Gauchard, L.O.S (Laurent Duprat), Robert le Magnifique, Kwalud (Lilian Boitel)

Arrangements par Robert le Magnifique, Thomas Poli (volume 3)

Petit soucis – Le premier volume des Mistoufles réunit la chanteuse Laetitia Shériff, la comédienne Emmanuelle Hiron et le compositeur Robert le Magnifique autour d’une classe de CM2 de Villefranche sur Saône.
En partenariat avec le Théâtre de Villefranche sur Saône

Chansons atroces – Le troisième volume des Mistoufles réunit le metteur en scène David Gauchard, les musiciens Robert le Magnifique et Thomas Poli autour d’une classe d’élèves de CM2 de l’école élémentaire publique Madeleine Rébériaux de Chambéry.
En partenariat avec l’Espace Malraux, Scène nationale de Chambéry

Canaillettes et canaillons – Le cinquième volume des Mistoufles réunit la comédienne Emmanuelle Hiron et les musiciens Arm et Robert le Magnifique autour d’une classe d’élèves de CM1-CM2 de l’école élémentaire publique de Saint Marc à Frongier.
En partenariat avec la Scène nationale d’Aubusson

Fabulettes – Le septième et dernier volume des Mistoufles réunit David Gauchard et les musiciens Kwalud et Robert le Magnifique autour des élèves de CM1 sur l’année scolaire 19-20 et de CM2 sur l’année scolaire 20-21 de Sophie Gaboreau et Virginie Georges à l’école élémentaire publique d’Adainville.
En partenariat avec la Scène nationale de Saint Quentin en Yvelines

Chansons douces – Le deuxième volume des Mistoufles réunit le rappeur Arm et à nouveau la comédienne Emmanuelle Hiron et le compositeur Robert le Magnifique autour d’une classe de CM2 de Compiègne.
En partenariat avec l’Espace Jean Legendre, théâtre de Compiègne

Animaux rares, animaux bizarres – Le quatrième volume des Mistoufles réunit la comédienne Emmanuelle Hiron et les musiciens Robert le Magnifique et Laurent Duprat (L.O.S) autour d’une classe d’élèves de CM1-CM2 de l’école Charlie Chaplin de Redon.
En partenariat avec Le Canal, Théâtre du Pays de Redon

Feux follets et fées follettes – Le sixième volume des Mistoufles réunit la comédienne Emmanuelle Hiron et les musiciens Arm et Robert le Magnifique autour de treize enfants volontaires de la région de Rennes.
En partenariat avec le CPPC ( Théâtre L’Aire Libre, Saint Jacques de la Lande / Festival Mythos, Rennes)

Revue de presse - Saint Quentin en Yvelines

Bretagne – Ile de France / septembre 2019

Françoise Morvan poursuit depuis 2013 avec la Cie L’unijambiste / David Gauchard une expérience sans exemple à ce jour en France : Les Mistoufles.

Cette année le 7ème et dernier album est en préparation à l’école élémentaire d’Adainville en partenariat avec la Scène Nationale de St Quentin en Yvelines.

Nous l’avons rencontrée à cette occasion.

Bretagne-Ile de France : Comédiens, musiciens, chanteurs ou auteurs, vous parlez tous avec jubilation des « Mistoufles » comme s’il s’agissait d’une bonne farce ou d’un exploit secret…
Et d’abord que signifie ce mot : Mistoufle ?

Françoise Morvan : Mistoufle est un vieux mot qui m’a tout de suite plu quand je l’ai entendu; il désigne les entourloupettes, les blagues, les petits coups en douce des enfants. Je l’ai choisi pour le premier disque car le thème était les bêtises de gamins charmants quoique un peu diaboliques, puis il a été adopté pour toute la série.

BIF: Il s’agit donc d’une série de disques réalisés par les enfants ?

FM : Oui, sept disques de chansons. Nous avons commencé en 2013 et nous terminerons en mai prochain. C’est une idée vraiment géniale de David Gauchard, metteur en scène et directeur de la Cie L’unijambiste : comme je constatais que la poésie est réduite à la portion congrue dans les classes, il a pris tous mes livres inédits de chansons et de poèmes pour enfants et il a décidé qu’il allait associer une classe à son travail dans chaque ville où la Cie était associée à un théâtre et que les enfants allaient réaliser un disque.

BIF : Donc un travail collectif autour des poèmes…

FM : Oui, mené avec l’instituteur et en relation avec le théâtre partenaire. C’est une manière d’ouvrir le théâtre à l’école et d’ouvrir l’école à la poésie. Les premiers disques ont été réalisés dans les écoles de quartiers défavorisés : les parents, pour beaucoup, entraient au théâtre pour la première fois afin d’entendre leur enfant présenter leur disque.
Ce qui est extraordinaire, c’est de voir leur fierté. Ils ont beaucoup travaillé, ils ont appris que tout le monde peut se tromper, qu’il faut recommencer sans se décourager et que le travail demande de la concentration, du calme, de la bonne volonté partagée. En fait, c’est une expérience de poésie et c’est aussi une expérience de vie.

BIF : Mais comment les enfants peuvent-ils réaliser le disque ?

FM : Ils sont toute l’année suivis par la comédienne Emmanuelle Hiron (ou David Gauchard, lui-même) qui leur apprend à lire, comprendre et dire les poèmes puis les choisis, fait une distribution pour chanter telle ou telle partie. Le principe de base est que tous les enfants chantent, aucun n’est laissé de côté, pas de vedettariat.

Un ou une musicienne associée à chaque album intervient ensuite. La chanteuse Laetitia Sheriff, le rappeur Arm, le beat boxer L.O.S Laurent Duprat, les musiciens Robert le magnifique, Thomas Poli ou encore le DJ réunionnais Kwalud sont aux manettes concernant la partie musicale (composition et arrangements). Puis tout le monde se rassemble une semaine entière pour faire l’enregistrement. Le résultat est ensuite présenté à la classe et à tous les parents et les élèves de l’école lors d’une cérémonie au théâtre. Ecoute des chansons une à une, diaporama du making off, remise du disque à chaque élève et friandises. Occasion unique de rencontre…

BIF : Et où peut-on entendre ces disques ?

FM : Très simple : il suffit d’aller sur le site de la Cie L’unijambiste et d’écouter.

BIF : Comment pouvez-vous tenir le pari de la gratuité ? Recevez-vous des subventions ?

FM : Non, aucune. Moi, je ne demande pas de droits pour les disques et la Cie prend toute cette opération sur son budget propre (ce qui est vraiment méritoire), et cherche les théâtres partenaires pour coproduire car chaque disque coûte cher, mais cela fait partie des actions qui inscrivent le théâtre dans la vie. Les sept disques des Mistoufles formeront un ensemble magnifique.

Revue de presse - Saint Jacques de la Lande

Ouest-France Rennes / 2 novembre 2018

Gael et Rafael, 11 ans chacun, l’avouent en riant. Le sport, et en particulier le basket, est leur activité préférée. Cela n’a pas empêché les deux copains, vivant dans le quartier du Pigeon-Blanc, de se lancer dans la chanson.

« Nous avons reçu un document à la maison annonçant que l’Aire Libre recrutait 13 jeunes pour le 6e album Les Mistoufles. Nous n’avions jamais chanté et nous ne savions pas si notre voix était bonne. Mais nous avons trouvé l’idée amusante. »

Les deux collégiens de Jean-Moulin viennent de vivre la première journée de travail. Elle était encadrée par les comédiens, Emmanuelle Hiron et David Gauchard, ainsi que par le rappeur Arm. Quatre autres sont programmées.

« Nous ne pensions pas qu’enregistrer un album de sept chansons prenait autant de temps, avouent-ils encore tout surpris. Nous avons bien aimé les comptines de Françoise Morvan. Elles sont rigolotes. Notre préférée est l’histoire du cheval d’eau douce. Nous devrions chanter une ou deux chansons. Nous espérons avoir celle-ci. »

Le CD sera diffusé en 500 exemplaires co-financés par la compagnie L’unijambiste et le Centre de production des paroles contemporaines (CPPC), l’association ayant délégation de service pour L’Aire Libre. Il sortira pour Mythos et sera offert aux spectateurs.

Revue de presse - Aubusson
Facebook / 8 juin 2018 / André Markowicz
Les Mistoufles volume 5

Tous les ans depuis cinq ans sort un album des Mistoufles. Ce travail extraordinaire de compagnie de l’Unijambiste, animée par David Gauchard et Emmanuelle Hiron — avec des musiciens, ici, Loïc Renault (Arm) et Robert le Magnifique. 
Il s’agit, dans le cadre d’une collaboration avec un théâtre qui accueille le travail de la Compagnie, de travailler pendant plusieurs mois dans une école primaire avec les élèves sur des poèmes écrits par Françoise Morvan. De travailler, c’est-à-dire, concrètement, de faire un disque avec ces chansons —ces poèmes. De faire vivre la poésie à l’école. Cette année, avec une classe de CM1-2 d’une école rurale de la Creuse, celle de St Marc à Frongier, sous l’égide de la Scène Nationale d’Aubusson, du théâtre Jean Lurçat, dirigé par Gerard Bono — un théâtre encore plus menacé cette année par des baisses drastiques de subventions — et qui, pourtant, fait un travail extraordinaire, depuis des années et des années, qui fait vivre la culture et qui remplit les salles.
Cette année, le thème des « Mistoufles » c’était « Canaillettes et canaillons »… Des portraits d’enfants qui ont un problème à résoudre — le petit gros qui est mis au régime, la coquette qui joue les zoulettes, l’étourdi, l’indécis, le fugueur, bref, tout ça pour continuer la série « Petits soucis » qui avait inauguré la série, il y a déjà cinq ans…

*

Quand on parle de poésie, chers amis lecteurs, combien, parmi vous, je ne dis pas sortent leur revolver, mais passent à la chronique suivante ? parce que, vous savez, c’est le principe de base, toujours le même, — et chez vous aussi. Surtout ne pas se déplacer dans la vie, rester sur ce qu’on sait, ne pas se lancer dans l’inconnu, — et, pire encore que dans l’inconnu, dans l’inutile. La poésie — et c’est sa définition première — ne sert à rien. Et pourquoi elle ne dit pas les choses tout simplement, comme tout le monde, en faisant un récit avec un début et une fin ?

*

Imaginez ce que c’est, pour les enfants, de prendre sur eux les mots de Françoise, et de faire entendre leur voix — pas seulement tout seuls, mais en harmonie avec les autres. Imaginez la force qu’il faut à ceux qui travaillent avec eux — et leur joie, à tous, une fois qu’ils ont entendu ce qu’ils sont capables de faire.

Et puis, il y a ça. — Il y a, bien sûr, des chansons entraînantes, qui tiennent sur le rythme, sur la danse, et elles sont magnifiques, et drôles — et très sérieuses, bien sûr. Mais c’est clair qu’elles peuvent passionner les enfants juste par leur énergie. — Ce que je voulais vous faire entendre, — vous entendrez les autres sur le site de Françoise et celui de l’Unijambiste — c’est une chose très différente, plus longue, — méditative. Ce poème, quand je l’ai lu (il y a des années), il m’a percé le cœur. Je le retrouve ici, chanté par ces enfants, ça touche encore plus. C’est « La cantilène de l’indécis ».

Pomme ou paille,
Plume ou prune,
Basilic ou romarin ?
Une pomme, c’est piteux,
Une paille, c’est miteux.
La pomme est tombée,
La paille a séché,
Le merle a quitté le nid,
Et, moi, je n’ai rien choisi.

Je voulais tout, je n’aurai rien.
Essayez d’être plus malins.
La chance est légère et trop brève,
La vie s’envole comme un rêve.

Pomme ou paille,
Plume ou prune,
Basilic ou romarin ?
Une prune, ce n’est rien,
Une plume encor bien moins.
La prune a mûri,
La plume est partie,
Le ramier s’est envolé
Et l’automne est arrivé.

Je voulais tout, je n’aurai rien.
Essayez d’être plus malins.
La chance est légère et trop brève,
La vie s’envole comme un rêve.

Pomme ou paille
Plume ou prune
Basilic ou romarin ?
Le basilic, c’est si peu,
Donnez-moi au moins les deux.
Le basilic s’est fané,
Le romarin a séché,
Le feu s’est couvert de cendres
Et je suis resté attendre.

Je voulais tout, je n’aurai rien.
Essayez d’être plus malins.
La chance est légère et trop brève,
La vie s’envole comme un rêve.

*

Vraiment, oui, — plus on demande, plus on reçoit.

*

Et puis… C’est la croix et la bannière (dit le Juif en moi) de publier des poèmes pour les enfants. Parce que les éditeurs, c’est encore pire que tout. Dès qu’on leur dit « poésie » — surtout pour les enfants —, ils vous proposent d’écrire des histoires par tranches d’âge (les 8-9 ans ne devant pas lire ce que lisent ceux de 10, sans parler de ceux de 10 et demi). Que les enfants puissent vivre avec mots qui chantent, tout simplement, on a l’impression que c’est juste impensable… Et quoi, les enfants…

On nous formate tout le temps, chers lecteurs, — c’est clair. Mais les éditeurs pour enfants, trop souvent, ce sont les pires des formateurs. Et quand je dis « formateurs », je veux dire que, trop souvent, trop souvent, ils forment à leur image, c’est-à-dire qu’ils formatent à leur image, une image déjà déformée par la peur de l’inconnu qui les a formatés eux-mêmes. — Et l’étau se resserre, quand on y regarde, d’année en année.

Françoise publie aux éditions MeMo une collection, « Coquelicot », qui comporte trois titres, — et devrait bientôt en compter deux autres… mais quoi, ça fait, au maximum, un livre tous les deux ans, et encore… Vous n’imaginez pas combien de textes sont encore inédits. Vous ne connaîtriez pas un éditeur ?

Revue de presse - Compiègne

Le Parisien / 25 juin 2015

Intimidés mais fiers. Réunis dans la grande salle de l’espace Jean-Legendre, vendredi, les enfants d’une classe de CE1-CE2 de l’école Charles-Faroux, à Compiègne, ont présenté leur oeuvre collective : un CD. C’est le fruit d’un an de travail avec la compagnie l’Unijambiste, implantée dans la Creuse et en résidence à l’espace Jean-Legendre. Accompagnés par le rappeur ARM et dirigés par la comédienne Emmanuelle Hiron, les enfants ont travaillé sur les comptines de l’écrivain Françoise Morvan.

A la découverte du rythme et de la versification

Cet album, intitulé « Chansons douces » constitue le deuxième volet du projet « les Mistoufles » mené par cette compagnie à l’échelle nationale. Le premier CD avait été réalisé par une classe de Villefranche-sur-Saône (Rhône). Cinq autres sont en projet, avec la même démarche : « Proposer aux enfants une approche ludique pour découvrir les notions de rythme et de versification. »
« Ce travail s’inscrit dans nos missions d’éducation artistique, résume Eric Rouchaud, directeur des théâtres de Compiègne. Grâce à cet atelier, les enfants ont découvert ce qu’est un texte. »
« La Berceuse du marchand de sable », « les Gnomes », « Chanson de la chambre en automne »… L’album réunit sept titres, que les petits artistes ont religieusement écoutés au théâtre, vendredi. Autoproduit en 400 exemplaires, l’album ne sera diffusé que dans l’entourage familial des enfants et auprès des partenaires artistiques de la compagnie. Mais les morceaux sont disponibles en ligne.