Herem

Vous qui êtes vivants, souvenez-vous de moi

« Herem » équivaut, dans la confession juive, au plus haut niveau de censure.

Il désigne l’excommunication irrémédiable d’une personne de la communauté.

 

Dans la continuité du travail effectué depuis des années avec André Markowicz autour de ses traductions, je me suis proposé de mettre en mouvement ce poème fleuve, vibrant hommage à l’homme à la veille de la nuit éternelle, lorsqu’il se sait : « herem de la vie ».

Arm (auteur et MC de Psykick Lyrikah) et Vincent Mourlon (comédien) seront les porte-paroles de cette écriture, accompagnés à la guitare par Olivier Mellano.

Pierre Ménasché sera cet homme « herem » vu par le regard et la sensibilité du photographe Dan Ramaën.

David Gauchard

« Pose le souffle,
inspire aussi lentement que tu peux,
ton équilibre est cet air-là
pour pas longtemps
d’où vient ta maladresse, alors,
tu casses tout dès que ta main le touche,
c’est en sursis.
À chaque fois réapprendre.
J’ai fini par me construire mon refuge
et le lieu même où je l’aurai construit
épistolairement. » […]

Texte : André Markowicz

Photographies : Dan Ramaën

Mise en scène :  David Gauchard

Genre : poésie
Année de création : 2010
Public : tout public
Durée : 50 min

Avec Arm, Vincent Mourlon, Pierre Ménasché

Musique : Olivier Mellano
Régie lumière & vidéo : Taprik
Régie son : Klaus Löhmann

Production > L’unijambiste // Le Triangle – scène conventionnée danse de Rennes

Herem livre

Dates de tournée
5

représentations

Saison 2012/2013

29 mai 2013 : Maison de la Poésie / Paris


Saison 2010/2011

8 avril 2011 : Le Grand Logis / Bruz

19 mai 2011 : Théâtre Jean Lurçat / Scène nationale d’Aubusson


Saison 2009/2010

7 mai 2010 : festival Agitato / Le Triangle / Rennes

17 juillet 2010 : Théâtre de la Manufacture / Avignon

Revue de presse

Ouest-France / Isabelle Bordes

Un premier soir fort

Avec Herem, la compagnie L’unijambiste a apporté encore une autre vision de l’humanité. Une vision à hauteur d’homme, au seuil de la mort, l’âme en terreur. Dans les mots puissants et justes, et jusque-là inédits, du texte d’André Markowicz, avec pour décor les photos dépliées de Dan Ramaën, le metteur en scène David Gauchard a magnifiquement posé les voix de Arm et de Vincent Mourlon, des voix qui prononcent les mots jusqu’à l’os, dans toutes leurs assonances, tandis qu’Olivier Mellano a apporté une nouvelle fois la preuve de son intuition extraordinaire à traduire à la guitare les sentiments les plus intimes.

 

La Montagne / Robert Guinot

Herem est un spectacle d’un peu moins d’une heure, concis et magistral. aussi, lorsqu’il s’est achevé, aucun spectateur ne s’est levé. Chacun était gagné par l’émotion. A la puissance du propos s’ajoutait une mise en scène sobre et forte, un texte parfaitement restitué et des photographies emprises de sensibilité, alors que la musique, inspirée et intuitive, prolongeait les mots en traduisant l’intimité des sentiments.

Voici l’homme face à la terreur de disparaître, qui s’accroche à la vie. Voici l’homme au seuil de la mort, voici des mots parfois mystérieux qui emportent le public. Il est question de transmission, d’héritage et d’un regard sur la vie qui passe. Gauchard, comme à son habitude, a parfaitement marié les technologies actuelles et la belle tradition de la scène pour donner libre cours à sa créativité et à un talent singulier.

« C’est un chant à la vie,
jamais si pugnace que lorsqu’elle se trouve recroquevillée dans sa forme la plus ténue,
jamais plus consciente d’elle-même que lorsqu’elle sait qu’elle va passer,
jamais plus aveuglante qu’à la porte des ténèbres. »

Olivier Mellano