RICHARD III

Noir c'est noir

Maudit le coeur qui en a eu le coeur
Maudit le sang qui a versé ce sang

Richard III est une pièce sur le Chaos.

La pièce qui dérange. Ne cherchez pas l’humain, il n’y en a pas.

Allégorie du mal, Richard III, sur fond de trame historique, détruit tout sur son passage. Même les pires tabous de la société.

Richard III est un homme contre nature, qui apporte et incarne le désordre.
Le pouvoir absolu sans aucune compassion.
L’ordre des choses n’est plus, nos valeurs sont mises à mal et lui, avec grand charisme, nous emmène dans les mécanismes incroyables du pouvoir.
Nous sommes spectateurs éberlués devant cette magistrale démonstration de « comment devient-on dictateur ».
Bafouant amitié, religion , amour, respect pour sa propre mère, la nature, la loyauté, la conscience, Richard III ne reculera devant rien, pas même : l’infanticide, le fratricide, l’incitation au suicide, les meurtres…

Sensible à ce sujet, surtout depuis les dernières élections présidentielles ; David Gauchard a voulu faire un spectacle sur les dangers du pouvoir et ses dérives. Il a décidé de mettre en scène cette allégorie du mal sous forme de ciné-concert : en demandant à Vincent Mourlon (comédien), Arm (rappeur) et Olivier Mellano (musicien) de jouer ensemble le rôle titre.

Richard III n’est pas un humain et donc, afin d’éviter au spectateur une trop facile identification au personnage, il a opté pour ces trois modes d’expression différents.
Trois Richard pour Richard III.
Pour ce qui concerne plus particulièrement la partie « ciné », le choix a été de mettre en avant le personnage titre de manière assez radicale et donc d’isoler sa parole de celle des autres personnages.
Tous les autres rôles seront projetés.
L’idée est que Richard, l’homme contre nature, sera le seul humain au plateau.
Le regard sera exclusivement sur lui.
La traduction d’André Markowicz, une fois de plus remarquable, met en avant l’interprétation de Vincent Mourlon qui, avec un jeu sobre, frontal et direct, dialogue avec les personnages filmés.
Les images projetées ont été graphiquement retravaillées afin de s’éloigner davantage de tout réalisme et par là même de renforcer l’incarnation de Vincent Mourlon.

Auteur : William Shakespeare
Traduction : André Markowicz
Mise en scène : David Gauchard
Genre : théâtre & ciné-concert
Année de création : 2009
Public : tout public
Durée : 2h
Avec : Vincent Mourlon, Arm, Olivier Mellano, Mélissa Rayé en alternance avec Hélène Lina Bosch, Emmanuelle Hiron, Nicolas Petisoff & à l’écran Guillaume Cantillon, Savério Maligno, Anne Buffet, Jérôme Bardeau, Jean-François Sirérol, Thomas Gornet,  Jean Saada, Sébastien Raymond, Adrien Ledoux, Julien James et Benjamin Labonne

Guitare : Olivier Mellano
Textes & rap : Arm (Psykick Lyrikah)
Vidéo : David Moreau
Effets spéciaux : Robert Le Magnifique
Lumière : Christophe Rouffy
Son : Klaus Löhmann
Costumes : Josette Rocheron
Scénographie : Christophe Delaugeas
Construction : Mégabo

Production > L’unijambiste

Coproduction >  Festival National de Bellac // Théâtre du Cloître – Scène conventionnée de Bellac // Théâtre de l’Union – Centre Dramatique National du Limousin // Théâtre de la Renaissance –  Oullins – Grand Lyon // Théâtre du Pays de Morlaix // Théâtre Jean Lurçat – Scène nationale d’Aubusson // Grand Logis – Bruz // Château-Rouge – Annemasse // Espace de l’Ecluse – La Souterraine // Centre Culturel Jean-Pierre Fabrègue – St Yrieix la Perche

Avec l’aide  > du Conseil Régional du Limousin et de la DRAC Limousin.

Dates de tournée
59

représentations

Festival national de Bellac 27 juin 2009 : création


Saison 2012/2013

16, 18 et 19 octobre 2012 Dieppe Scène Nationale

15 au 19 janvier 2013 Aux Ecuries / Montréal (Québec)

07 mai 2013 Culture Commune – le Colisée / Lens


Saison 2011/2012

4 novembre 2011 Festival Théâtral du Val d’Oise / Goussainville

15 novembre 2011 Scènes du Jura / Lons le Saunier

17 novembre 2011 MA scène nationale / Montbéliard

24 novembre 2011 Théâtre de Thouars

29 novembre 2011 La Ferme de Bel-Ebat / Guyancourt


Saison 2010/2011

24 octobre 2010 Rockomotives / Vendôme

9 décembre 2010 Château Rouge / Annemasse

16 décembre 2010 Le Fanal / Saint-Nazaire

14 janvier 2011 Le Parvis / Tarbes

17 & 18 janvier 2011 Grand Angle / Voiron

25 janvier au 5 février 2011 Maison des Arts / Créteil

8 février 2011 Théâtre de Privas

5 avril 2011 Théâtre d’Esch sur Alzette / Luxembourg

12 avril 2011 Espace Jean Legendre / Compiègne


Saison 2009/2010

10 au 13 novembre 2009 Théâtre de l’Union / Limoges

17 novembre 2009 Espace de l’Ecluse / La Souterraine

24 novembre 2009 Centre culturel Jean-Pierre Fabrègue /St-Yrieix-la-Perche

15 janvier 2010 La Mégisserie / St Junien

19 janvier 2010 Train Théâtre / Portes lès Valence

22 janvier 2010 Made in Cannes

25 janvier 2010 Théâtre de Bourgoin-Jallieu

2 au 6 février 2010 Théâtre de la Renaissance / Oullins

9 et 10 février 2010 L’Hexagone / Meylan

12 février 2010 Maison des arts et de la culture / Thonon

2 et 3 mars 2010 Théâtre de Villefranche

5 mars 2010 Festival VIA / Mons

11 mars 2010 Théâtre Jean Lurçat / Scène nationale d’Aubusson

18 et 19 mars 2010 Grand Logis / Bruz

3 avril 2010 Théâtre du Pays de Morlaix

Texte de Arm

Au diable l’allure

L’attention que la lumière lui porte

Et des corps, fiers, de nature

Au diable ce peuple

Salivant dans l’attente sa couronne

Et ses visages d’aigreur

A moitié fait…

Au diable ces coeurs faibles

De femmes, faibles

Rien des rêves, rien des guerres

Juste un geste pour maîtriser l’enfer

Je vis des flammes, de leur retour

Je sais les formes qui les guident

Les phrases qu’on entoure

Et qu’ils veulent pour eux-seuls

Nous vivons des masques et du vide

Campé d’un bloc, sans harmonies

Et ce Roi…

Au diable ce Roi

Mon image est de celle qui s’aiguise

Habile et souriant, chien d’enfer dans l’église

Rien des rêves

Rien des guerres

Juste un geste pour maîtriser l’enfer…

Je vis l’instant, mon coeur par ma langue

Et personne pour moi

Ou les regards menteurs

Bosselé, tordu dès l’enfance

Agité, duc du parjure, de l’offense

Je veux toutes les peines qui s’accordent

Et qu’on m’apporte les têtes qui s’en plaignent

Au diable ces yeux qu’ils détournent à ma vue

Les traîtres, au diable leurs jeux

Et qu’ils se courbent

Et qu’ils plient

Qu’ils accourent à la violence des cris

Celui qui fait du monde un mensonge de chaque mot

J’irai porter sur vos tombes toutes les roses de chaque nom

Rien des rêves, rien des guerres

Juste un geste pour maîtriser l’enfer.

ARM

Revue de presse

Le Figaro / Armelle Héliot

L’offensive Shakespeare

Le metteur en scène David Gauchard, patron de la compagnie L’unijambiste, installée en Limousin, utilise les formes les plus modernes de la représentation pour nourrir un spectacle sombre dans lequel la musique, les arts graphiques, la vidéo sont une place de choix. C’est tout à fait bien maîtrisé en une version réduire à deux heures et qui fascine les jeunes. (…) C’est frénétique et vénéneux.

 

L’Humanité / Marie-José Sirach

David Gauchard met en scène Richard III de Shakespeare : projet séduisant truffé de trouvailles

Gauchard a imaginé 2 doubles, l’un incarné par Arm (…) qui mêle subtilement Shakespeare à quelques-uns des lyrics de sa compositions. A l’opposé du plateau, Olivier Mellano, compositeur, guitariste assez époustouflant dont la partition musicale épouse les méandres du cerveau torturé de Richard III, qui impose une présence incontestable. Au centre, agité comme ces héros déjantés qui pullulent chez Tarantino, Richard III, duc de Gloucester, porté avec l’énergie du fol désespoir par un Vincent Mourlon étonnant, totalement à son personnage, hoquetant, balbutiant, imprimant à son corps les soubresauts de la folie qui irriguent son sang, donnant un relief abîmé à cette figure solitaire qui plonge à corps perdu vers les abîmes de l’histoire.

 

Télérama Sortir – Le Choix de la semaine / Thierry Voisin

David Gauchard a réunit 3 rois Richard III ! Un comédien, un rappeur et un guitariste : Shakespeare lui dit merci !

Le premier est fou sans nul doute ; le second gracieux et diabolique ; et le troisième, ténébreux. Cela commence comme un concert, (…) mais très vite le drame se déchaîne. (…) Et cela devient un feuilleton sanguinaire, une performance technique, où les effets spéciaux ne gâchent pas la force vénéneuse d’un texte flamboyant.

 

France Inter / Alternatives

Laurence Pierre : Sur l’intrusion du numérique dans les arts vivants, j’aimerais avoir votre sentiment là-dessus, parce que ça fait 14 ans que « Exit » existe, et le numérique est partout de fait, ça a changé totalement l’appréhension de l’art, finalement.

Didier Fusillier : Ce qui est magique au théâtre, c’est que les acteurs sont vivants devant vous, vous le voyez bien. Et puis ils sont accompagnés d’un clone, et qui disparaît. Alors là, le choc est terrible. On confond toujours vidéo et numérique, mais le numérique c’est vraiment une écriture dramaturgique, c’est-à-dire que ça apporte du sens. On n’est pas simplement devant un effet de lumière, on est devant quelque chose qui raccroche encore plus à une pensée, à un éclaircissement. Là, par exemple, on a montré à Maubeuge au dernier Festival VIA un jeune gars, il est dans le coin de Limoges, il a monté un Richard III, il s’appelle David Gauchard, là, croyez-moi, on est ailleurs, on est terrifiés, parce qu’on a affaire à des assassins et c’est très fort parce que c’est vraiment encore du théâtre, mais bourré de numérique.

Laurence Pierre : Et vous l’avez trouvé où, celui-là ?

Didier Fusillier : On nous a dit « il faut le voir », on l’a trouvé. Son acteur qui joue Richard III est comme Dewaere, Patrick Dewaere, c’est-à-dire quelqu’un… on sent quelqu’un qui est incontrôlable. Et ça, je crois que c’est propre au théâtre.

 

Le Dauphiné Libéré / Gaël Herbert

Shakepeare et riffs éclectiques

C’est à une performance technique esthétique qu’ont assisté les spectateurs du Train Théâtre ce mardi soir. (…) Une performance d’acteurs également, deux heures d’un texte difficile durant lesquelles les caractères se dévoilent. Pour Gloucester, ils passent graduellement d’une obséquiosité fielleuse et retord à un délire paranoïaque, de la flagornerie la plus vile à la lâcheté la plus pitoyable pour les courtisans. Performance technique encore, du guitariste qui scande en rythmes oppressants l’horreur fratricide. Performance du traitement de l’image vidéo, enfin, épurée, jusqu’à ne transcrire que l’émotion, l’arrogance, la peur qui anime le personnage.

 

Ouest France / Benoit Le Breton

Richard III, captivant feuilleton high-tech, sa noirceur, son rap et sa guitare.

Il fallait oser. (…) Le Richard III de David Gauchard, (…) est ultra-moderne. Branché ? Peut-être, mais sur la même longueur d’ondes que Shakespeare, dont l’oeuvre, loin d’être desservie, est mise en valeur par la technologie. La vidéo donne du relief à l’implacable accession au pouvoir du monstrueux Richard. La pièce devient un captivant feuilleton que l’on suit sans s’attarder sur les effets spéciaux, qui n’écrasent jamais le texte. La puissance du verbe de Shakespeare est intacte et magnifiquement servie par un Vincent Mourlon, campant un élégant Richard, à l’assurance glaçante.

 

L’Echo de la Haute-Vienne / Jacques Morlaud

Terriblement efficace

David Gauchard nous offre une oeuvre adaptée à notre temps, qui suggère plus qu’elle ne montre, qui conduit à une réflexion sur un thème immortel, le pouvoir. (…) Il présente un spectacle passionnant, signant une mise en scène intelligente, soigneusement travaillée et usant de détails à bon escient. Sur fond de guitare (Olivier Mellano), les personnages évoluent avec aisance et élégance, à commencer par Richard III incarné excellemment par Vincent Mourlon.

 

Le Petit Bulletin (Lyon et Grenoble) / Aurélien Martinez

Richard III outrenoir

Au milieu des 207 mises en scène d’un texte de Shakespeare visibles chaque année, celle de David Gauchard détonne littéralement, avec son Richard III urbain, musical et hypotonique. Après la claque Hamlet / thème & variations, on attendait non sans impatience la relecture par la cie L’unijambiste d’un autre monument shakespearien qu’est Richard III. quelle ne fut pas notre surprise : alors qu’on subodorait logiquement que David Gauchard allait réutiliser les recettes qui lui avaient si bien réussi la fois précédente (à savoir mixer habilement la verve et la narration shakespeariennes aux sons très contemporains de l’électro et du hip hop), on se retrouve face à une version on ne peut plus fidèle à l’oeuvre originelle, là où dans Hamlet il se permettait de tout passer au shaker. Bien sûr, le metteur en scène conserve son univers artistique, mais il le met pleinement au service du texte retravaillé pour le plateau par le traducteur André Markowicz. Son Richard III devient alors un spectacle froid et tendu, qui hypnotise ceux qui acceptent de se laisser guider dans ce monde de folie.

 

La Montagne  / Robert Guinot

Une adaptation de Richard III dérangeante, magnifique.

Gauchard a traduit le chef d’oeuvre de Shakespeare en utilisant les moyens techniques d’aujourd’hui. Il s’est montré imaginatif, audacieux et totalement convaincant. Le texte est là, dans toute sa pureté et sa clarté.

Chaque discipline est maîtrisée à la perfection. L’utilisation de la vidéo tient de la prouesse. Elle éclaire la pièce par ses phrases, par les silhouettes de comédiens qui s’animent sur l’écran et qui s’intègrent totalement au propos. La mise en scène est intense, elle ne laisse pas une seconde de répit. Elle valorise les comédiens dont le jeu s’avère subtil et vivant.

 

L’Echo du Centre / André Clavé

Richard III, un spectacle qui « despote »

L’adaptation de David Gauchard a du mordant, à l’image du chien de leur affiche, aussi puissant que beau, qui fuit une ville en flammes.

Que ce soit Vincent Mourlon, impressionnant de justesse, Arm à la voix du diable ou Olivier Mellano à la guitare « rumeurs » tout avançait implacablement autour des mots de Shakespeare, forts, jamais datés, toujours aussi prégnants et obsédants. (…) David Gauchard et ses « Unijambistes » ont créé ce que l’on se doit d’appeler un chef d’oeuvre.

 

Les trois coups / Léna Martinelli

Shakespeare rap and roll

David Gauchard a choisi de mêler les disciplines pour mettre en scène « Richard III », qu’il présente comme un monstre à trois têtes. Portée par un comédien, un rappeur et un guitariste, la pièce prend un sacré coup de jeune. Une performance théâtrale et technique originale, un Shakespeare magistral.

Sacré défi de camper Richard III, l’un des tyrans les plus sanguinaires immortalisés par Shakespeare ! Vincent Mourlon le relève avec brio, incarnant un duc de Gloucester impressionnant, figure solitaire d’un royaume au bord du chaos, allégorie du mal. Sa présence est forte et son jeu précis. Au centre, il partage la scène avec Arm, rappeur qui scande son texte sur un rythme binaire, comme le cœur qui manque à Richard III, ainsi qu’avec Olivier Mellano, guitariste et compositeur d’une partition musicale épousant parfaitement les méandres de sa pensée torturée. Car, ici, on assiste effectivement à l’ascension, mais surtout à la chute brutale de ce roi battu par le futur Henri VII d’Angleterre. Tragédie oblige !

Un monstre à trois têtes

Pas moins de trois hommes pour incarner Richard III, sombre héros rap and roll ! Difforme et cruel, celui-ci incarne le désordre. Frénétique, il complote, il s’agite, distillant son poison mortel et détruisant tout sur son passage. Les autres personnages font quelques apparitions sur scène, mais ils apparaissent surtout dans des séquences filmées. Leur image, travaillée graphiquement, fait penser à des avatars, avec lesquels ce roi maudit négocie avant de les trahir. Bien que le plus inhumain de tous, ce « chien galeux » de Richard III, est, quant à lui, bien là, en chair et en os. C’est d’ailleurs le seul dont on voit le sang couler.

Tandis que ses victimes sont toutes anéanties par manettes de jeux vidéo, Richard III, n’échappe pas à son funeste sort. S’il ne vit que pour assassiner, il finit par plonger, à son tour, dans les abîmes de l’histoire. À corps perdu. Tué dans la mêlée dans laquelle il se jette pour essayer de se battre personnellement avec Henri Tudor, sa mort met fin à la guerre des Deux-Roses. Et la tragédie s’achève sur l’image de mains couvertes de sang. Pas sur son cadavre.

Bien que radicaux, ces partis pris de mise en scène sont très intéressants car ils apportent un nouvel éclairage dramaturgique. Le refus de tout réalisme (y compris dans les décors réduits au strict minimum et dans le jeu des acteurs, sobre, direct et frontal), la mise en avant du personnage principal dont la parole est isolée, tout ces choix traduisent bien les troubles psychiatriques de Richard III : déréalisation (altération de la perception du monde extérieur qui apparaît comme irréel) et paranoïa. Donc, pas de pathos ici, pas de magie, non plus, si ce n’est celle des effets spéciaux, à laquelle la mise en scène réserve une place de choix.

C’est sans doute pourquoi ce spectacle interpelle les adolescents. D’abord, la version, resserrée à deux heures, va à l’essentiel : la fulgurante accession au pouvoir, les deux années de règne marquées par les complots, la folie qui précipite Richard III au bord du gouffre. Ensuite, la forme modernisée démontre bien le caractère universel de cette réflexion sur le pouvoir. À condition d’être sur la même longueur d’ondes, la pièce nous parle autrement. Richard III n’a jamais été aussi vivant, aussi actuel. Si le spectacle commence comme un concert, il se transforme vite comme un drame déjanté où le jeu de l’acteur se marie parfaitement au numérique. Et cela résonne fort ! C’est dérangeant à souhait.

Branchée, cette adaptation n’en dessert pas pour autant le grand Will, dont toute la puissance du verbe est préservée. Shakespeare passé au shaker, donc, mais respecté, avec une traduction intéressante d’André Markowicz. Il en est de même de la poésie que recèle ce chef-d’œuvre du xviie siècle, puisque David Gauchard n’illustre jamais, préférant plutôt exciter notre imaginaire. Adeptes des nouvelles technologies qu’ils détournent (mais toujours dans une quête de sens), ces artistes-là démontrent que c’est nous, êtres humains, qui fixons toujours les limites du possible.

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God save the Queen, The fascist regime, There is no future, In England’s dreaming