Macbeth.

Macbeth : Que fait la nuit ?
Lady Macbeth : Elle est à débattre avec l’aube qui est qui.

 

 

Après « Hamlet » en 2004, « Richard III » en 2009, « Songe d’une nuit d’été » en 2012, David Gauchard signera en 2024 la mise en scène de « Macbeth. » et fêtera ainsi ses retrouvailles avec Shakespeare et le traducteur André Markowicz. Un retour aux grands classiques en musique avec le rappeur Arm dans le rôle éponyme et la comédienne-chanteuse Marina Keltchewsky dans le rôle de Lady Macbeth.

Genre : théâtre-musique
Année de création : 2024
Tout public à partir de 13 ans
Durée estimée : 1h40

 

Création Automne 2024 – Théâtre de Cornouaille, scène nationale de Quimper

 

Auteur William Shakespeare
Traduction André Markowicz
Mise en scène David Gauchard
Assistanat à la direction d’acteur.rice.s Emmanuelle Hiron
Scénographie David Gauchard & Fabien Teigné

 

Avec Arm, Marina Keltchewsky, François Robin, Vanessa Liautey, Vincent Mourlon, Sophie Richelieu…

Production L’unijambiste
Diffusion La Magnanerie
Presse Murielle Richard
Coproduction / Soutien Théâtre de Cornouaille, scène nationale de Quimper – L’OARA, Office Artistique de la Région Nouvelle-Aquitaine – Théâtre de Saint Quentin en Yvelines, scène nationale – L’Archipel, scène nationale de Perpignan – MA scène nationale, Pays de Montbéliard – Théâtre de l’Union, Centre dramatique national de Limoges – Opéra de Limoges – Le Canal, Théâtre du Pays de Redon – La Mégisserie, Saint Junien – L’Equinoxe, scène nationale de Châteauroux – Le Tangram, scène nationale d’Evreux – Les Scènes du Jura, scène nationale – Théâtre du Pays de Morlaix – WART, Morlaix – Centre culturel Jacques Duhamel, Vitré – Warm Up du Printemps des comédiens, Montpellier – Quai des rêves, Lamballe – Scène 55, Mougins – Festival Mythos, Rennes – L’Eskal, Île d’Ouessant…

Recherche de partenaires et de préachats 24-25 en cours

 

visuel provisoire © Dan Ramaën – Gildas Raffanel – Benjamin Le Bellec
photos résidences © Pierre Bellec / © Dan Ramaën

Note d'intention

« De toutes les superstitions qui entourent le théâtre (et elles sont nombreuses), la plus légendaire est probablement celle qui entoure la plus courte des tragédies de Shakespeare : Macbeth.

Le nom de la pièce serait maudit et entraînerait de terribles malheurs s’il est prononcé à l’intérieur d’un théâtre – à peu près de la même manière que l’on doit soigneusement éviter de souhaiter « bonne chance » à un comédien – et est remplacé par l’euphémisme « The Scottish play », aka « la pièce écossaise ». Les rôles de Macbeth et Lady Macbeth ainsi que les acteurs qui les jouent sont aussi simplement appelés « M » et « Lady M ». La malédiction s’étend même jusqu’au simple fait de prononcer des répliques de la pièce dans le théâtre hors d’une représentation ou d’une répétition, tout particulièrement les incantations des sorcières au tout début. Si, par malheur, une réplique est prononcée, le coupable est alors contraint et forcé de sortir du bâtiment, de tourner trois fois sur lui- même, de cracher, de jurer, et de toquer à la porte jusqu’à ce qu’on daigne lui rouvrir… Ou, si le temps presse, de citer Hamlet quand il s’exclame « Angels and ministers of grace defend us ! » (Acte 1, scène 4). Sinon? Sinon, un drame risque d’arriver. Personne n’a envie de se prendre la foudre. Dès la première représentation de Macbeth, Hal Berridge, le jeune garçon qui était supposé incarner Lady Macbeth, serait… tombé raide mort dans les coulisses. La légende veut que Shakespeare lui-même se soit retrouvé contraint et forcé de monter sur scène pour incarner le rôle – et si cette donnée n’est guère vérifiable, la rumeur seule a suffi à donner une aura toute particulière à cette pièce pour le reste tout particulièrement sinistre. »

Après Hamlet en 2004, Richard III en 2009, Songe d’une nuit d’été en 2012, c’est Macbeth. en 2024 qui scellera pour moi 20 années d’amitié et de compagnonnage artistique avec le traducteur André Markowicz. Cette pièce, bien que «marquée du sceau du malheur» est une promesse d’il y a 20 ans, un rdv incontournable, on pourrait dire des retrouvailles.

C’est une pièce que je souhaite aborder avec beaucoup d’humilité. Je veux écouter la pièce, sa traduction, en suivre les signes, la laisser nous guider et lui faire totale- ment confiance.

Et ne chercher à dire que ce qu’elle a à nous dire. J’ai demandé au rappeur Arm de jouer le rôle éponyme. Son rapport au texte, à la langue, au phrasé sera là pour nous ancrer au plus profond des vers shakespeariens. J’ai également proposé à Marina Keltchewsky d’être Lady Macbeth ou du moins la voix de Lady Macbeth.

Marina est une redoutable comédienne, qui a aussi la particularité d’être une incroyable chanteuse. Ce couple sera magnifique. Et comme fidèle au travail de la compagnie, la mise en scène donnera une fois de plus la part belle à la musique.

Le reste de la distribution reste à construire.
Nous allons procéder pas à pas. J’ai demandé à la comédienne Emmanuelle Hiron d’être à mes côtés dans cette entreprise. Elle m’assistera à la direction d’acteur.rice.s. Sa grande qualité d’interprète et son regard aigüe de l’art de l’acteur et de la scène seront des atouts précieux pour tenter l’ascension de cette pièce Himalaya. La plus sulfureuse du plus grand dramaturge de tous les temps.

David Gauchard – Mars 2022

Je crois que mon goût pour le théâtre est lié à mon goût pour Shakespeare.

Quand j’étais étudiant, aspirant metteur en scène, il n’y avait pas de formation à la mise en scène.
Il fallait soit être assistant soit s’autoproclamer et faire ses propres expériences (avec ses camarades ou en tant que spectateur).
J’ai eu cette double chance grâce au grand metteur en scène roumain Silviu Purcarete, directeur à l’époque de l’Académie Théâtrale de l’Union et directeur du CDN de Limoges.
Je me souviens de la mise en scène d’Hamletas d’Eimutas Nékrosus, du Richard III de Marcial Di Fonzo Bo ou encore du Songe d’une nuit d’été de Silviu Purcarete dont j’étais l’assistant mais aussi le jeune page indien, objet du désir entre Titania et Obéron. Je me souviens surtout du geste scénographique, de l’intelligence, de l’interprétation des acteurs mais surtout de l’art de la mise en scène.

A Limoges, le directeur avait souhaité que notre jeune promo, la première, aille jouer Shakespeare dans les villages alentours un peu partout dans le Limousin. Une certaine idée du théâtre dans les granges. Et il nous avait alors commander l’écriture d’une pièce traversant plusieurs oeuvres de Shakespeare et donnant la part belle à chaque étudiant de la séquence 1. Avec Emmanuelle Hiron, nous avons (presque) lu tout Shakespeare, nous avons ensuite fait un exercice de couture et c’est notre pièce qui a été plébiscitée et que nous avons monté avec nos camarades de classe. Mon premier Shakespeare.

Plus tard après l’école, il y a eu ma rencontre avec André Markowicz. J’ai redécouvert Shakespeare. Pas seulement ses histoires incroyables, sa faculté à faire naître des images hallucinantes à la vitesse de l’éclair, mais avec André j’ai découvert la poésie. Ne pouvant embrassé tout d’un coup, j’étais, je crois, passé à côté de la poésie, de la langue. André Markowicz traduit le poème Shakespeare. Il traduit autant la forme que le fond. Il respecte la métrique. Le pentamètre ïambique qui donne le beat à la troupe qui s’en saisit. C’est ce que nous avons fait. Avec acteurs et musiciens au plateau. Shakespeare et Musique. Hamlet joué au Transmusicales de Rennes en 2007, puis Richard III dans des festivals hybrides et Songe d’une nuit d’été alternant hight tech et low tech.

Plus d’une décennie plus tard, je rêve d’un Shakespeare qui émerveillera l’ensemble des spectateurs et j’espère la jeunesse en salle. Un Shakespeare où l’oreille et l’oeil réunis iront au coeur du théâtre, au coeur des gens. Et j’ai choisi Macbeth. un poème noir sur le couple (éponyme) et ses ambitions.

DG

[VIDEO] Les premiers pas, les premiers vers, les premiers paysages...

Résidence L’Eskal, Ouessant (septembre 2022)
Vidéo © Pierre Bellec

[VIDEO] 1ère rencontre Macbeth / Lady Macbeth

WARM-UP du Printemps des comédiens, Théâtre Jean Vilar, Montpellier (septembre 2022)
Vidéo © Pierre Bellec

[AUDIO] Macbeth. - ESTU Limoges 2022

Dans le cadre d’un stage auprès de l’Ecole Supérieure de Théâtre de L’Union de Limoges, du 10 au 21 octobre 2022, David Gauchard a mené un travail autour de sa prochaine création : Macbeth.
En présence du traducteur André Markowicz et du rappeur ARM (qui tiendra le rôle titre dans la pièce), David Gauchard a proposé un travail intitulé « bien lire pour bien dire », puis a proposé dans un second temps la mise en voix et en musique d’extraits de la pièce.

Adaptation et mise en voix David Gauchard
Musique, enregistrement et mixage Loïc Renault / ARM
Traduction et dramaturgie André Markowicz

Ecole Supérieure de Théâtre de l’Union de Limoges
Directrice : Aurélie Van Den Daele
Directeur des études : Paul Golub
Coordinatrice des études / Photo : Chrystelle Avril

Avec les académiciens de la Séquence 11 : Ayat Ben Yacoub, Lilou Benegui, Sidi Camara, Justine Canetti, Samy Cantou, Hector Chambionnat, Marcel Farge, Nils Farré, Amer Ghaddar, Chahna Grevoz, Anna Mazzia, Juliette Menoreau, Inès Musial, Lila Pelissier, Barthélémy Pollien & Baptiste Thomas.

[PHOTOS] Résidence Théâtre de St Quentin en Yvelines - Février 2023
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André Markowicz

N’aie pas peur Macbeth,
jamais nul homme né de femme n’aura pouvoir sur toi